La Chine et les États-Unis parviennent à un « cadre de mise en œuvre » lors des négociations de Londres

Caijing Nouveaux Médias 2025-06-11 17:41:00

Des responsables chinois et américains ont annoncé un « accord-cadre » visant à apaiser les tensions commerciales après deux jours de négociations à Londres. Photo de Jin Yan.

Selon China News Network, le 11 juin, Li Chenggang, représentant des négociations commerciales internationales et vice-ministre du Commerce chinois, a déclaré que lors de la première réunion du mécanisme de consultation économique et commerciale sino-américain, les deux parties avaient eu une communication professionnelle, rationnelle, approfondie et franche. En principe, les deux parties sont parvenues à un cadre pour la mise en œuvre du consensus atteint par les deux chefs d'État le 5 juin et de celui des négociations de Genève. Les progrès réalisés lors des négociations de Londres contribueront à renforcer la confiance entre la Chine et les États-Unis, à promouvoir un développement stable et sain des relations économiques et commerciales sino-américaines et à insuffler une énergie positive au développement de l'économie mondiale.

Après deux jours de négociations à Londres, des responsables chinois et américains ont annoncé avoir conclu un « accord-cadre » visant à apaiser les tensions économiques, prolongeant ainsi la trêve commerciale conclue le mois dernier par les deux plus grandes économies mondiales. Les hauts responsables économiques chinois et américains devraient maintenant soumettre ce nouvel accord aux dirigeants des deux pays, le président chinois Xi Jinping et le président américain Trump, pour approbation finale.

À la clôture de la bourse américaine, le mardi 10 juin, heure de l'Est, le secrétaire américain au Commerce, M. Lutnick, a évoqué les négociations sino-américaines dans son discours, ce qui a été considéré comme un élément positif pour le bon déroulement des négociations. La bourse américaine a réagi en hausse, et les gains globaux des actions chinoises populaires ont augmenté. Les négociations commerciales sino-américaines ont attiré l'attention des investisseurs internationaux. Les deux principaux indices boursiers américains, le S&P 500 et le Nasdaq, ont accéléré leur hausse et ont tous deux atteint de nouveaux sommets en fin de séance. Le S&P a progressé de plus de 0,6 %, et le Nasdaq de plus de 0,7 %. Les gains intrajournaliers du Dow Jones Industrial Average ont dépassé 110 points, se rapprochant du plus haut journalier atteint en milieu de séance.

Selon les médias, le 9 juin, des délégations chinoises et américaines ont entamé des négociations commerciales à Londres, en Angleterre, à Lancaster House, près du palais de Buckingham. Ces discussions ont été organisées à Londres à la demande de l'administration Trump afin de consolider les engagements pris lors des négociations commerciales de Genève le mois dernier.

La délégation américaine était conduite par le secrétaire au Trésor Jeff Bessant et comprenait le secrétaire au Commerce Lutnick et la représentante au Commerce Greer. La délégation chinoise était conduite par le membre du Politburo et vice-Premier ministre He Lifeng et comprenait le ministre du Commerce Wang Wentao et le vice-ministre Li Chenggang.

Les États-Unis et la Chine ont apaisé leurs tensions commerciales et conclu un accord préliminaire sur la mise en œuvre du consensus atteint à Genève, selon les négociateurs des deux parties. Bien que les détails complets de l'accord n'aient pas été immédiatement dévoilés, les négociateurs américains ont déclaré qu'ils « s'attendaient absolument » à ce que les problèmes liés au transport des terres rares et des aimants soient résolus grâce à la mise en œuvre de cet accord-cadre. Le représentant américain au Commerce, Jamison Greer, a déclaré que les discussions avaient également porté sur le respect de l'accord conclu à Genève le terres rares exportations de minéraux et tarifs douaniers. Il a déclaré que les deux parties continueraient à entretenir des contacts réguliers et à œuvrer pour résoudre leurs différends économiques.

Le principal consommateur des sept terres rares est l'industrie automobile. Photo de Jin Yan.

Une cour d'appel fédérale américaine a ordonné mardi le maintien temporaire des droits de douane imposés par Trump, lui permettant ainsi de maintenir l'une de ses politiques économiques phares. La Cour d'appel fédérale a rendu une ordonnance prolongeant une autorisation à court terme pour les droits de douane imposés par Trump, après que la Maison-Blanche a contesté une décision d'un tribunal fédéral du commerce bloquant l'imposition de ces droits.

La Cour a estimé que les inquiétudes exprimées par les responsables américains concernant les négociations commerciales en cours l'emportaient largement sur les dommages économiques potentiels des droits de douane imposés par Trump, soulevés par les petites entreprises contestant les droits de douane imposés par le président. Cependant, la Cour examine actuellement une décision du tribunal de commerce qui a jugé que Trump avait outrepassé ses pouvoirs en menaçant d'imposer des droits de douane élevés à la plupart des principaux partenaires commerciaux des États-Unis, le jour de la Libération. Cette décision concerne principalement les droits de douane imposés par Trump le jour de la Libération et d'autres droits de douane imposés par le président en vertu des pouvoirs d'urgence. Elle n'a aucune incidence sur les droits de douane imposés par Trump sur les importations d'acier et d'aluminium.

Les droits de douane imposés par Trump ont été brièvement bloqués par un tribunal fédéral du commerce fin mai, mais la Maison-Blanche a immédiatement fait appel de la décision. La décision du tribunal s'appuyait sur une plainte déposée par plusieurs petites entreprises qui estimaient que Trump n'avait pas de motifs suffisants pour déclarer l'état d'urgence économique et que ses droits de douane entraveraient gravement leurs activités.

Lors de la première réunion entre la Chine et les États-Unis, qui s'est tenue en Suisse les 10 et 11 mai, les deux parties ont convenu de réduire significativement les droits de douane qu'elles s'imposent mutuellement, de réduire temporairement les droits de douane punitifs dans un délai de 90 jours afin de gagner du temps pour résoudre les différends commerciaux, et, parallèlement, d'abolir les restrictions commerciales « non tarifaires », telles que les contrôles à l'exportation. Il s'agissait de la première rencontre en face à face entre les deux parties depuis la réunion des délégations chinoise et américaine à Genève le mois dernier, l'objectif étant de rétablir la confiance des deux parties dans le respect des engagements pris à Genève. Les discussions entre les deux parties ont porté sur l'assouplissement des restrictions chinoises sur les exportations de terres rares et des contrôles américains sur les exportations de semi-conducteurs vers la Chine. Le rôle du secrétaire américain au Commerce, M. Lutnick, absent lors de la dernière réunion à Genève, a donc retenu davantage l'attention.

Dans le cadre de ce cycle de consultations, les États-Unis envisagent de lever une série de restrictions récentes sur les logiciels de conception de puces, les pièces de moteurs d'avion, l'éthane et les matières nucléaires. La plupart de ces mesures ont été introduites ces dernières semaines, lors de la nouvelle escalade des tensions sino-américaines, à condition que la Chine assouplisse ses restrictions sur les exportations de terres rares.

Les États-Unis ont renforcé les restrictions sur l'exportation de produits et technologies américains vers la Chine, notamment les logiciels utilisés pour la fabrication de semi-conducteurs, les gaz comme l'éthane et le butane, ainsi que les composants nucléaires et aéronautiques. Les responsables américains ont également proposé d'interdire aux étudiants chinois d'étudier aux États-Unis. En réponse, la Chine a réduit ses exportations de sept terres rares, comme le dysprosium et le terbium, utilisés dans les aimants haute performance, ainsi que d'aimants connexes. Interrogé sur la première journée de négociations, le 9, Trump a déclaré aux journalistes : « Nous nous entendons bien avec la Chine, mais ce n'est pas un adversaire facile à gérer. »